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La vague annoncée des « faillites » : une bombe à retardement ?

SITUATION

Sur le premier semestre 2020, le nombre national de défaillances est en recul de 50%, une baisse historique !

Il faut remonter à plus de trente ans (1989) pour trouver des données aussi peu élevées sur 12 mois glissés.

Une baisse en trompe l’œil, nul doute, provoquée par les très importantes mesures de soutien accordées aux entreprises par l’état (PGE, chômage partiel, fonds de solidarité, report des cotisations…).

Ne cherchons pas la raison de cette baisse dans nos tribunaux, fermés pendant la période de confinement, ni dans les entreprises déjà en difficultés avant la pandémie pour lesquelles l’état de cessation de paiement n’obligeait plus le dirigeant à devoir déposer son bilan dans le délai de 45 jours (cette mesure a pris fin le 09 octobre dernier).

Il est bon de rappeler aussi que, durant cet état d’urgence sanitaire, les textes écartaient toutes possibilités d’assignation par un créancier, alors même que ces dernières pouvaient représenter dans certains tribunaux jusqu’à un tiers des jugements d’ouverture.

Les Tribunaux ont depuis réouvert leurs portes, mais continent d’enregistrer une baisse ; le troisième trimestre 2020 est en recul de 35% par rapport au troisième trimestre 2019 (6702 défaillances contre 10381).

Selon ALTARES, un fait nouveau se produit néanmoins : alors que les liquidations judiciaires représentent habituellement 68% des jugements, elles concernent désormais plus de 3 entreprises sur 4 !

« Les entreprises se présentent devant le tribunal dans des conditions financières ne permettant plus d’envisager une poursuite d’activité ».

Les secteurs les plus impactés s’avèrent être le commerce, suivi par les services aux entreprises et l’hébergement-restauration-cafés.

PERSPECTIVES

Si une explosion des défaillances reste à craindre, c’est davantage sur le premier semestre 2021 qu’elle se réaliserait, à l’heure des premières échéances des PGE, de l’arrêt des « perfusions » et du paiement des cotisations redevenues exigibles.

La restructuration de la dette n’apporte pas de disponibilités si l’entreprise n’en possède plus.

Ce n’est pas l’insuffisance de bénéfices qui mène au dépôt de bilan : c’est l’insuffisance de trésorerie !

L’attentisme peut amplifier la crise !

Le dirigeant doit prendre sa décision avant que son niveau de trésorerie ne compromette toutes poursuites d’activité.

Ne tardons pas alors de mettre davantage en avant les outils existants de restructuration : Le mandat ad hoc, la conciliation, la sauvegarde…

La visibilité ça n’existe pas, on la crée !

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