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Il faut sauver le « soldat TPE-PME »

52000 défaillances d’entreprises en 2019 : combien en 2020 ?

Si l’on se réfère aux statistiques, en lien avec la variation du PIB national :

En 2009, avec un recul historique d’un peu plus 3% de PIB en raison de la crise financière, le nombre de défaillances a atteint le record de 64500, soit un surcroît de plus de 6800 faillites en un an.

A la vue de cette statistique, chaque point de PIB perdu provoquerait 2000 dépôts de bilan supplémentaires.

Combien d’entreprises résisteront alors à un recul prévu à la fin 2020 de 7% ?

14000 de plus ?

Heureusement, comparaison, n’est pas raison !

Les professionnels s’entendent sur une hausse de 5000 faillites supplémentaires, soit une hausse « limitée » de 10%, pour atteindre un nombre de 57000, en prenant bien entendu et heureusement en compte l’effort très important de l’état pour tenter d’endiguer désormais une crise économique majeure.

Une autre réalité à souligner : 88% des défaillances sont des entreprises qui emploient moins de 5 salariés, avec une forte augmentation des 6 à 19 salariés. Cette proportion est quasiment inchangée depuis 25 ans).

Les aides de l'Etat sont-elles efficaces ?

Comment ne pas s’interroger alors (comme beaucoup d’autres acteurs de terrain (Tribunaux de commerce, mandataires judiciaires, avocats, spécialistes du « retournement » …)) sur l’affectation des aides de l’état (PGE, chômage partiel, fonds de solidarité…), dont la répartition est loin de représenter les entreprises les plus affectées !

Au sein d’une France qui compte un tissu économique composé de près de 90% de TPE et PME…

Combien d’entre elles, une fois « coupées de leur perfusion » vont pouvoir assumer sur leur compte de résultat plus de 4 mois à 6 mois de CA perdu ?

Et se retrouver alors en état de cessation de paiement, avec l’obligation légale de déposer leur bilan dans le délai de 45 jours !

Et quand est-il des entreprises qui sont « en plan de redressement », oubliées des aides, car « considérées déjà en difficultés avant le corona » … comme si, elles-mêmes, n’étaient pas tout aussi affectées…

Pourquoi ne pourraient-elles pas bénéficier, comme les autres, des garanties de l’état ?... Et sécuriser alors leurs créanciers ?

Si oui, on peut souligner l’ambition affichée de Bruno Le Maire d’annoncer que « les PME ont besoin du soutien public », une amplification des aides envers ces entreprises les plus démunies semble absolument nécessaire.

Réaffectons « le prix du sauvetage » et de son remboursement…

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